Les promesses du « vibe coding » sont incroyables, mais la réalité l’est beaucoup moins.
Le « vibe coding » fait rêver : imaginez, la possibilité de créer une application en langage naturel, sans taper une seule ligne de code. Mais derrière cette promesse d’accessibilité et de créativité, la réalité s’avère quelque peu chaotique. À tel point qu’une nouvelle filière se met tout doucement en place, et réunit les développeurs qui réparent les projets ratés.
Une discipline portée par l’IA générative
Popularisé en 2023 par Andrej Karpathy, ex-directeur de l’IA chez Tesla, le concept illustre la mutation radicale permises par l’émergence de l’IA générative. Grâce aux grands modèles de langage (LLM), il suffit désormais de décrire son idée pour voir naître un logiciel fonctionnel.
Des outils comme GitHub Copilot ou Cursor ont donné un coup d’accélérateur à ce phénomène, tandis que des startups comme la suédoise Lovable en ont fait leur modèle. Lancée fin 2024, elle permet à n’importe qui de bâtir un site ou une app complète sur simple requête, et a atteint le statut de licorne en un temps record, preuve de l’attrait des utilisateurs pour une telle technologie.
Et les géants eux-mêmes y croient : Google et Microsoft ont expliqué qu’une grande partie de leur code était désormais généré par IA, à hauteur de 25 % et 30 %, respectivement.
Car sur le papier, le vibe coding abaisse les barrières techniques et accélère l’innovation… Mais la pratique est loin d’être aussi fluide. L’IA code, certes, mais elle hallucine aussi, introduit des failles ou génère des interfaces brouillonnes. Résultat, certains prototypes qui tournent au cauchemar, et sont très difficiles à exploiter.
« Réparateur de vibe code »
De quoi ouvrir un nouveau marché. Des développeurs freelances se sont ainsi spécialisés dans la correction de projets générés par IA. Sur Fiverr, plateforme permettant de recruter des indépendants, ils proposent de réparer le « vibe code » des autres. L’ampleur est telle qu’une recherche du terme « réparateur de vibe code » sur le site affiche plus de 230 résultats.
Certaines sociétés en ont même fait leur slogan. La firme Ulam Labs, qui se dédie au développement sur-mesure pour les entreprises, promet de « nettoyer après le vibe coding ». De même, un site dédié, VibeCodeFixers.com, recense déjà plus de 300 programmeurs expérimentés prêts à intervenir.
Son fondateur, Swatantra Sohni, explique que beaucoup de clients sont des non-techniciens qui se lancent dans la création d’applis mais finissent par brûler du budget en générant des fonctionnalités instables.
Plus globalement, le « vibe coding » incarne donc parfaitement le paradoxe actuel de l’IA : un potentiel immense, mais encore loin de tenir toutes ses promesses sans supervision humaine.
Source : Presse citron
hé hé hé….
Qui serait assez stupide de penser que l’achat du meilleur marteau du monde ferait de toi le meilleur menuisier du monde?