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Quelques semaines après sa victoire temporaire face à la fin programmée de Windows 10 – qui gagne un sursi d’un an de suivi logiciel – l’association Hop veut désormais promouvoir les solutions issues des logiciels libres.

Prévue pour mi-octobre 2025, la fin du support de Windows 10 a finalement été reportée d’un an, sous la pression d’une « formidable mobilisation citoyenne », d’une pétition ayant récolté plus de 500.000 signatures.

S’il faut pour se faire se connecter à un compte Microsoft, c’est une petite victoire pour l’association Halte à l’obsolescence programmée (Hop), qui souhaite maintenant passer à la vitesse supérieure. Mais « cette victoire n’est qu’un sursis », estime, réaliste, Hop.

C’est pourquoi pour inverser les rapports de force, et permettre à des ordinateurs fonctionnels de continuer à servir, l’association vient de présenter une nouvelle étape de son combat. Dans une tribune, elle appelle à rompre la « dépendance à Microsoft » et veut que le logiciel libre soit vu comme une alternative crédible pour de nombreux utilisateurs et décisionnaires.

Ainsi, Firefox pourrait être préféré à Edge (le navigateur maison de Microsoft), LibreOffice remplacerait Microsoft Office, (Gnu/)Linux prendrait la place de Windows, etc.

Des logiciels libres mais pas à n’importe quel prix

« Si les arbitrages de Microsoft ne permettent pas l’allongement de la durée de vie de nos ordinateurs, il est temps d’envisager sérieusement de quitter Windows, » écrit l’association.

D’autant que la « dépendance » à Microsoft a un coût. Selon Hop, cela serait même « considérable » dans les administrations publiques qui disposent souvent d’un parc de machine ancien et donc bientôt obsolète.

Plusieurs solutions libres et gratuites existent, mais toutes ne peuvent pas être bonnes en fonction du profil de l’utilisateur. Linux a beau être un système d’exploitation fiable et sécurisé, il manque encore de certains logiciels référents et n’est que trop peu supporté par la plupart des jeux vidéo – même si la situation a tendance à changer rapidement, notamment grâce à Valve et ses efforts en la matière. Néanmoins, les suites logiciels peuvent aisément être remplacées, et c’est d’ailleurs ce qui est fait dans certaines administrations.

En décembre 2024, la direction générale des Finances publiques avait renouvelé le marché interministériel de support des logiciels libres, dans le but de proposer un marché mutualisé au sein de 13 ministères, du Conseil constitutionnel ou encore la Présidence de la République.

L’objectif annoncé est de continuer à « réduire la dépendance vis-à-vis des éditeurs de logiciels privés, souvent étranger » et ainsi permettre un contrôle total des outils par l’administration.

Un effort pédagogique nécessaire

Par ailleurs, Hop ambitionne de demander aux pouvoirs publics d’imposer l’obligation pour les éditeurs de logiciel d’informer les utilisateurs de la possibilité de passer à un système d’exploitation libre (ou open source). L’association demande également qu’il soit possible d’acheter un ordinateur sans système d’exploitation imposé.

Enfin, pour que les utilisateurs puissent prendre conscience du surcoût imposé par les « logiciels privés de type Windows », Hop demande à ce que soit affiché les coûts de licence de ces programmes.

Trois demandes et un même objectif, faire prendre conscience aux utilisateurs et utilisatrices qu’il existe un monde hors de Windows. Un monde où la plupart des usages du quotidien sont assurés de manière simple, ergonomique et sécurisée… loin des géants américains de la tech.

Source : BFM

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